Ce petit dossier n’est qu’une synthèse de mes recherches internet. Elles vous faciliteront, je l’espère, l’accès au Vaudou. Personnellement, ça m’a beaucoup aidé, mais ça représente *compte* une bonne trentaine de pages A4. Autant dire que ce qui vous est proposé ici est très, très succinct.
Les informations suivantes ont été glanées sur :
http://www.enfants-soleil.org/Chap_Haiti/vaudou_page1.htm
http://fr.wikipedia.org/wiki/Vaudou
(entre autres)
- Présentation rapide du culte Vaudou.
Religion originaire de l’Afrique de l’Ouest, le Vaudou s’est étendu à l’Afrique du Nord, d’abord, puis avec la colonisation et l’esclavagisme aux Caraïbes ou en Amérique.
Au sommet de son panthéon se trouve Mawu, Dieu suprême qui n’est réprésenté d’aucune façon, et qui n’intervient jamais dans la vie des hommes et des fidèles. Il est le créateur des Loas, qui eux, en revanche, interagissent avec les hommes. On fait appel aux Loas lors de cérémonies, suivant des rituels qui varient, de l’un à l’autre.
Note : Si le Vaudou possède son imagerie propre par certains aspects, il présente également de nombreuses similitudes avec le christianisme, notamment dans la représentation des Loas, qui souvent prennent dans l’imaginaire collectif le visage de saints chrétiens. Mawu quant à lui, omniscient, incréé et Dieu créateur, peut sans mal représenter le Dieu des différentes religions monothéistes. Cela vient en partie du fait que, sous l’influence des colons et des esclavagistes, et le vaudou étant à l’époque interdit car fédérateur, et libérateur pour les esclaves, les vaudouisants parèrent d’attributs chrétiens les dieux qu’ils priaient, pour se protéger dans un premier temps.
Cela vient également du fait que certains de ces peuples furent convertis par les prêtres des différents peuples venus coloniser leurs terres. Voyant dans ces deux religions certaines similitudes, cela permit à de nombreuses personnes de les faire se côtoyer, comme le complément l’une de l’autre.
Note : Cette liste n’est en rien exhaustive. Pour plus de détails, une petite recherche sur le net, en particulier les deux liens cités en début de cet article, et vous découvrirez toute la clique.
Sur Voodoo Child, les Vodouns ne peuvent actuellement rencontrer que les Gédés, les autres Loas ayant « disparut ». Nul ne sait où ils sont passé, ni comment les faire reparaître… - Papa Legba, le maître des Loas.Il est le premier Loa a être invoqué, lors des cérémonies. Versatile, lunatique, il est tantôt bienfaiteur et protecteur, tantôt violent et maléfique. « Maître des Carrefours », il garde l’entrée des temples, la croisée des chemins… Les carrefours, en gros.
Pour preuve de son caractère changeant, il peut tout aussi bien être représenté par Saint Pierre que par Satan dans l’imagerie vaudou.
Etant celui qui ouvre le chemin vers les Loas, il prend violemment possession des initiés, les chevauche lors de transes et les guide à leurs Carrefour.
Sa couleur est le rouge, les offrandes qu’il prise le plus sont le riz, les bananes et les coqs.
- Le Baron Samdi, chef des Loas de la Mort, les Gédés. Souvent célébré dans les Cimetières ou à la Croisée des Chemins, le Baron Samdi est souvent représenté sous la forme d’un crâne goguenard, ou vêtu d’un haut-de-forme, cigare, rhum et costume assortis. Personnage lascif, aux propos et aux gestes obscènes, il est connu pour ses danses représentant l’acte sexuel.
Outre les représentations phalliques, il l’est souvent par de nombreuses bouteilles de rhum, des crânes, des bougies, ou encore une croix noire, rappelant celles qui se trouvent à l’entrée des cimetières. On lui sacrifie des boucs et des coqs noirs.
- Les Gédés, les esprits de la mort. En tant que tels, ils en exhibent les attributs : vêtements de croque-mort, embaumement, lunettes noires… Mais ils n’inspirent pas que la crainte et le deuil. On leur doit également le rire, provoqué par exemple lors d’enterrements, et dû à l’humour et au sarcasme de leurs chants obscènes, leurs histoires grivoises et leur excentricité.
Leur fête à lieu le 1er et le 2 novembre.
- Ezili Freda, la Loa de l’amour. Provocatrice, sensuelle, la Loa de l’amour vêtue de bleu et de rose prise le parfum et le laurier. Bien que parfois représentée comme la Vierge chrétienne, elle a plutôt une attitude de prostituée.
Ses attributs sont un cœur multiple ainsi qu’un miroir, et les offrandes qui lui sont faites du parfum ou des produits de beauté.
- Les Loas Marassa, Loas Jumeaux. Ils disposent de grands pouvoirs, notamment dans le domaine de la médecine. Invoqués aussitôt après Papa Legba, ils symbolisent l’harmonie, et les contraires. Ils inspirent les herboristes et médecins, aident les malades et les conseillent. Mais, s’ils sont doux et bénéfiques lorsqu’honorés, ils peuvent, si on les oublie, se révéler violents et vindicatifs.
- Ogou, Loa du feu. Ogou est le Loa du feu, de la guerre et des forgerons. Représenté par les cornes d'un taureau, il est un guerrier, vaillant et courageux, et catalysait les énergies des esclaves. Egalement Loa de la fertilité, il entretient des rapports intimes avec certains autres.
Les offrandes qui lui sont faites sont, la plupart du temps, des sabres.
- Cérémonies et Invocations.
Note : Ceci est une description rapide, et plutôt pragmatique du déroulement d’une cérémonie. Juste de quoi combler votre curiosité quant aux faits qui s’y déroulent. Pour l’affect et les considérations surnaturelles, vous pouvez vous en remettre à votre imagination…Les cérémonies, la plupart du temps, se déroulent en plusieurs temps :
Des offrandes et des objets sacrés sont entreposées aux points cardinaux dans l’Oufor. Alcool, pâtisseries par exemple. Ces premières offrandes visent à placer les Loas en de bonnes dispositions, avant qu’ils ne chevauchent la foule. Des vévés sont tracés, suivant les Loas invoqués et la requête des vaudouisants.
Ces derniers, guidés par le Hougan ou la Mambo qui dirige la cérémonie, entament alors des chants et prières, soutenus par les tambours, éléments symboliques du rythme auquel doit battre le cœur des initiés et, à l’unisson, celui des Loas. Ceux-ci s’approchent alors, suivant le fil des prières et des appels.
Puis a lieu le sacrifice. L’animal sacrifié est paré de nombreux symboles. Le sacrificateur goûte alors aux aliments proposés aux Loas, tandis que l’on lave l’animal, qu’on le parfume et l’enduit d’onguents préparés par le Hougan.
Une fois l’animal égorgé, le sacrificateur goûte son sang, et les initiés y trempent les doigts pour se tracer sur le front des vévés ou des croix.
C’est alors qu’arrivent les Loas, pour posséder, chevaucher les initiés et les vodouns entrés en transe. Tandis que le Loas et l’initié ne font plus qu’un, le Hougan et les autres le protègent, l’empêchent de se blesser et ce jusqu’à ce qu’il reprenne pleinement conscience. Un pacte a alors été passé en son sein avec le Loas, qui, suppose-t-on, ne quittera plus vraiment ses pas, et n’aura de cesse d’infléchir son destin et ses songes...
Plus généralement, on peut considérer que les Loas sont invoqués à l’aide d’onguents, d’offrandes, de prières et de chants, et ce quel que soit le rituel ou la cérémonie en question. A savoir également que s’il répondent à l’appel lancé par les fidèles et les Vodouns, les Loas sont ensuite libres de disposer d’eux, et suivent leur bon vouloir. Espérer, donc, que celui-ci s’accorde à celui de l’invocateur… Sans quoi il aurait à subir une possession douloureuse, voire dangereuse. Cela explique néanmoins la violence de certaines transes, suivant la sensibilité, et la vulnérabilité de l’âme du possédé, ainsi que de sa capacité à gérer le chevauchement des Loas.